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  1. Les femmes aux "cheveux verts" se retrouvent dans son poème Nuit rhénane, et les nixes rappellent La Loreley. - Ici, ils parlent des "nixes nicettes". Les nixes sont des nymphes des eaux dans les mythologies germanique et nordique.

  2. Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines. Qui n’ont jamais aimé. Aux lisières lointaines. Les cerfs ont bramé. Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs. Les fruits tombant sans qu’on les cueille. Le vent et la forêt qui pleurent. Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille. Les feuilles. Qu’on foule. Un train. Qui roule. La vie.

  3. 13 oct. 2015 · Les « nixes » sont des nymphes des eaux appelées parfois aussi ondines. Qualifiées de « nicettes » (nice, nicet : simple, candide, niais) et de « naines », elles apparaissent comme des femmes cruelles, d’autant plus qu’elles « n’ont jamais aimé ».

    • Poème étudié
    • Introduction
    • I. Des Thèmes Traditionnels
    • II. Une Poésie Originale
    • III. Des Mouvements Contraires
    • Conclusion

    Automne malade et adoré Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n’ont jamais aimé Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé Et...

    Guillaume Apollinaire (1880-1918) est initialement marqué par le symbolisme. Intéressé par tous les mouvements artistiques d’avant-garde, il deviendra l’un des précurseurs de l’art et de la poésie modernes En 1901, Apollinaire est précepteur en Allemagne. Il voyage à travers ce pays. A cette époque, il est déjà fasciné par les légendes et la terre ...

    1. L’automne, un thème lyrique

    Le thème de l’automne, de l’agonie de la nature n’est pas nouveau : il a été exploité par de nombreux poètes lyriques avant Apollinaire. Aussi est-ce tout naturellement qu’il s’y attache, lui qui a aimé Ronsard et qui doit tant à Verlaine. L’imminence de la mort, suggérée dès le début par les vers 1 et 2 : « Automne malade…Tu mourras », est plus bouleversante, plus pathétique que la mort elle-même. C’est aux yeux du poète un moment privilégié pour l’âme désenchantée qui se complaît à envisage...

    2. L’attente du poète

    Cette attente est aussi celle du poète. L’étroite harmonie qui s’établit entre la saison en pleurs et son propre état d’âme, suggérée depuis le début du poème, devient évidente dans la dernière strophe. Le « Et » qui ouvre le vers 14 montre que le poète ne peut s’empêcher d’avouer ouvertement et passionnément son amour pour l’automne : « Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs ». L’emploi du vocatif « ô » et la répétition du verbe épouse étroitement l’élan irrésistible du cœur, avec ce...

    1. Un poème en vers libres

    Aucune composition artificielle, aucune rhétorique dans ce poème en vers libres où l’absence de ponctuation met en évidence la valeur fondamentale du rythme, son pouvoir de suggestion. Le poème est composé de quatre strophes très différentes qui correspondent en somme à quatre actes qui scandent le poème. Il s’en dégage au contraire une impression de spontanéité que le clin d’œil des savantes « nixes » ne vient guère troubler. Ces nymphes des eaux dans la mythologie germanique confirment la m...

    2. L’évocation d’une saison malade

    Apollinaire ne fait pas de concession au pittoresque qui est des plus discret. Les flamboyantes couleurs de l’automne ne le retiennent pas : il ne s’attache qu’aux signes qui, en cette saison, sont annonciateurs de l’hiver, de la mort. L’automne est présentée comme une saison pitoyable et malade, dont la récente abondance est déjà révolue : les fruits tombent sans qu’on les cueille et « vergers » rime avec « neigé »… Les rumeurs, les fruits tombant, le vent et la forêt qui pleurent insistent...

    1. Des accents de violence

    On a l’impression que le poète se complaît à évoquer la menace imminente et surtout implacable de l’hiver sur l’automne à « qui » il s’adresse comme à une personne très chère, et que ce mal aimé attend en quelque sorte que les « éperviers », planant sur tout ce qui est vivant et fécond, fondent sur leurs proies. Ces « nixes », être difformes et laids venus d’on ne sait quel monde inquiétant et qui symbolisent la femme incapable d’amour mais qu’on ne peut s’empêcher d’aimer. Il y a toute la no...

    2. L’apaisement final

    Ces accents de violence ne donnent tout de même pas le ton du poème. L’œil intérieur perdu vers ces « lisières lointaines » dont le pluriel recule encore les limites, le poète a vite fait d’épancher son cœur trop plein d’amour sur cette nature consolante et sympathisante, plus mélancolique que désespérée. Il le fait dans les dix derniers vers dont le premier groupe se développe sur un rythme large et régulier malgré la diversité des pieds. Le poème s’éteint petit à petit comme la vie. Leur mu...

    A travers ce poème descriptif, Apollinaire établit le constat d’un automne transitoire au cours duquel la vie est menacée à cause de l’arrivée prochaine de la vie. Sans doute les thèmes auxquels s’est attaché Guillaume Apollinaire ne sont-ils pas très originaux ; sans doute y retrouve-t-on des échos de la fantaisie poétique de Verlaine et même le «...

  4. 27 mai 2018 · Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies. Quand il aura neigé. Dans les vergers. Pauvre automne. Meurs en blancheur et en richesse. De neige et de fruits mûrs. Au fond du ciel. Des éperviers planent. Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines.

  5. *Dans la mythologie germanique et scandinave les nixes sont des nymphes aquatiques qu’affectionne l’auteur (cf la Lorelei, qu’il évoque dans un autre poème). Apollinaire les qualifie de « nicettes », de l’ancien français « nice » : niais, mignon.

  6. 15 janv. 2022 · La paronomase : « nixes nicettes » crée un jeu sonore inquiétant, + apparence effrayante et difformité : «aux cheveux verts et naines ». Le poète joue avec les conventions poétiques en proposant un alexandrin dans cette strophe en vers libres. Les nixes rappellent les sirènes maléfiques du poème : « Nuit rhénane ».